lundi 17 décembre 2007

Nürnberg!

Après la folie des dernières semaines, nous avons finalement relaxé un peu et pris la journée de dimanche pour aller visiter la deuxième ville de Bavière: Nürnberg (Nuremberg). Après près de deux heures de train, nous avons pu admirer la vieille ville fortifiée qui est dominée par un château médiéval... C'est assez joli!


Vue de la ville à partir du château et détail du château...

Le marché de Noël est ici le plus grand et le plus vieux d'Allemagne: des centaines de petits kiosques s'entassent sur la place principale. Outre de nombreuses décorations de Noël, on y retrouve des petits jouets en bois, des trucs d'artisanat local, mais aussi (et surtout!) des kiosques de bouffe locale, plusieurs offrant du vin chaud aux épices - une nécessité pour affronter l'après-midi assez froid! Les spécialités culinaires de Nürnberg sont particulièrement savoureuses et nous en avons profité en cochonnant allègrement: saucisses (évidemment!) et moutarde, amandes caramélisées, mais surtout les pains d'épices de toutes sortes, dont les anges de Nürnberg, des pains d'épice sur hostie trempés dans le chocolat... Miam!


Un kiosque de pain d'épices (Lebkuchen) et une vue très partielle du marché de Noël...

Le marché de Noël: der Christkindlmarkt

lundi 10 décembre 2007

Et de deux!

Et un poster de fait ! Et une conférence de terminée! Mais pas le temps de souffler, je dois maintenant préparer celle de cette semaine! Je travaille intensivement depuis deux semaines, fin de semaine incluse... Mais les jours sont comptés avant mon bref retour au Québec et j'ai encore tant de choses à faire! J'ai aussi un cours intensif d'allemand samedi prochain (5 hres je crois), en plus de l'habituel cours du mercredi soir...
Ahhh, je rêve à la neige (il n'y en a plus ici, on dirait que c'est le printemps à nouveau) et à un vrai souper québécois, comme une tourtière avec des betteraves marinées... hmmm

La conférence: der Vortrag

vendredi 7 décembre 2007

C'est dimanche? C'est fermé!

Pénurie de lait à 23h? Envie d'un film un dimanche après-midi? Plus de dentifrice et il est 2h du matin?
En quelques minutes à pied, il nous était possible à Montréal de rejoindre une épicerie et une pharmacie ouvertes 24h/7j. Le club vidéo, qui offrait une sélection incroyable (quelqu'un veut voir un film japonais des années 70 en version originale?), était aussi ouvert jusqu'à minuit tous les jours... Et que dire d'un bon shish taouk en plein milieu de la nuit? ;^p


Ici, c'est un peu plus compliqué... Les épiceries ferment à 20h, la pharmacie, vers 18h, et TOUT est fermé le dimanche (sauf la boulangerie qui ouvre le matin seulement - mais trop tôt pour nous ! - les restaurants et les musées).
Le samedi est donc la seule journée de magasinage possible, mais vu l'achalandage, il est conseillé de tout faire pour tenter d'y aller quand même en semaine! Remarquez, je ne trouve pas la situation dramatique, les gens doivent seulement avoir d'autres types d'activités à faire le dimanche - lecture, promenade au parc ou en montagne, souper en famille, etc. Mais disons qu'il y a eu une petite période d'ajustement à la planification ;-D

Le magasin: das Geschäft

dimanche 2 décembre 2007

Deutsches et Glühwein

Sept étages, des bateaux, des avions, un sous-marin (des vrais, grandeur nature!), une mine, un planétarium, des microscopes, des microchips, des arcs électriques, une capsule spatiale, un pendule de Foucault, des vieux pianos, etc, etc, etc: le Deutsches Museum, musée de la science et de la technologie au centre de Munich, est trop grand pour être vu en une seule fois! Mais, cinq heures sonnées, les guides du musée nous ont clairement indiqué la sortie; nous serons donc forcés d'y retourner...
Vue au Deutsches Museum: une réplique de la plaque que l'humanité a envoyée avec la sonde Pioneer 10 à l'attention des extra-terrestres. La comprenez-vous?

On voyait exceptionnellement bien les Alpes du centre de Munich...

En quelques minutes de marche, nous étions sur Marienplatz et son marché de Noël, où nous avons passé une petite heure, le temps de boire un vin chaud (Glühwein), d'acheter du pain d'épices et de regarder un peu les babioles offertes, le tout accompagné de la musique d'un choeur qui chantait du haut du balcon de l'hôtel de ville... On pense aller à Nuremberg (Nürnberg) dans les prochaines semaines, il paraît que la ville est belle et que le marché de Noël là-bas est le plus beau d'Allemagne...
Le marché de Noël sur Marienplatz (l'hôtel de ville est en arrière-plan)

Le sapin de Noël: der Weihnachtsbaum

dimanche 25 novembre 2007

Putain! Un bordel!

C'est en cherchant un magasin d'outils dans mon quartier sur internet que je suis tombée par hasard sur l'adresse d'un bordel. Un vrai de vrai, et légal! Dans le parc industriel de Munich - quel endroit charmeur... Eh oui, en Allemagne, ils organisent la prostitution! Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi en penser, j'imagine que c'est mieux pour les prostituées, elles risquent sûrement moins et j'ose croire qu'il y a des tests de dépistage, etc, mais je me demande si ça n'ouvre pas la porte à un marché criminel plus hard-core?

Mais peut-être que je suis naïve et que la criminalité est aussi hard-core partout...?

Le bordel: das Bordell

vendredi 23 novembre 2007

Je suiiiisssss malaaaaaaaaaaaaaaadeeee...

Deuxième rhume depuis mon arrivée... Et dire que je me félicitais de mon merveilleux système immunitaire en début de semaine, parce que Luca avait le rhume et pas moi... J'ai eu ma leçon!Et le moment est mal choisi (bon, ok, c'est jamais le bon moment pour avoir le rhume!): j'ai deux conférences à donner et une affiche à préparer dans les prochaines semaines, en plus de la correction des examens, de mes propres cours d'allemand à l'université et du travail de recherche qui devient urgent...

Vivement les vacances!

La maladie:
die Krankheit

dimanche 18 novembre 2007

1er janvier 2008

À mon arrivée en Allemagne, je m'étonnais de la présence de fumée dans tous les restaurants/bars/lieux publiques (voir La boucane) . L'Allemagne s'harmonise toutefois avec la tendance occidentale: en Bavière, le changement de cap est prévu pour le 1er janvier 2008. La cigarette sera donc bannie des lieux de travail (ça fait déjà au moins 10 ans au Québec, ça, non?), lieux publics, restaurants et bars: même les tentes de l'Oktoberfest seront non-fumeur, ce qui promet plusieurs échauffourées entre le bavarois saoûl qui a toujours fumé à l'Oktoberfest et les inspecteurs, s'il y en a! Quel changement de mentalité en vue, dans un pays où les publicités de cigarettes sont monnaie courante et où il y a un distributeur automatique chaque coin de rue (même dans les quartiers résidentiels), et donc accessibles à tous malgré la limite d'âge en vigueur (on peut toujours dire ici: "Regarde qui parle!", mais bon, on a tous le droit de changer d'opinion, non? ;^D)... La loi passe mal ici, la Bavière est considérée comme la région la plus conservatrice d'Allemagne. J'ai même entendu des non-fumeurs se plaindre et dire: "Va-t-on devoir demander la permission au gouvernement pour aller aux toilettes?"...

Fumeurs actuels, un peu d'auto-dérision ! :^)

Interdit: verboten

lundi 12 novembre 2007

Une semaine au...

Je suis revenue vendredi soir, très tard et dans la neige - eh oui, encore de la neige! -, d'une semaine de conférences au CERN. Ça m'a permis de rencontrer des gens que je ne connaissais que par l'entremise de conférences téléphoniques, de manger du gruyère et du chocolat à la cafétéria, de parler français et de me faire une petite place dans la collaboration...

Ça aura été très utile côté travail...

J'ai revu le détecteur que je vais utiliser (ATLAS), qui est maintenant presque prêt... 40 x 20 mètres et 7000 tonnes, c'est quand même impressionant!
Une petite partie du détecteur ATLAS...

Et évidemment je me suis aussi bourré la face de fondue au fromage, cette fois en compagnie d'anciens (et d'un actif!) de l'UdM.La fondue, en compagnie des Pierres, Sylvie, David et Bertrand...

Et une petite bière, pour terminer la soirée...!
Le "péta-tube", selon Sylvie

La physique des particules: die Teilchenphysik

dimanche 4 novembre 2007

Vroum vroum!

Comme je le mentionnais dans L'Allemagne: verte?, les Allemands sont fous des automobiles et la vitesse semble être un critère important lors de l'achat - les autoroutes ont de longs segments sans limite de vitesse et les Allemands (et les touristes!) en profitent allègrement à ~200 km/h. Au diable, donc, les économies d'essence, malgré son prix exorbitant et la pollution!

Une petite marche dans Munich m'a permis de faire un décompte des voitures les plus appréciées des Allemands et les résultats de ce sondage non scientifique sont montrés dans le diagramme ci-bas. Les Allemands préfèrent nettement les voitures allemandes: Volkswagen, BMW, Mercedes, Audi et Opel sont en tête des voitures les plus vues et les Porsche sont aussi fréquentes que les Toyota!

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Quatre des six constructeurs allemands sont situés dans le sud de l'Allemagne (merci, Wikipédia!):
  • Bayerische Motoren Werke AG (BMW) fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp lors de la fusion de leurs entreprises munichoises: la Otto-Werke et la Bayerische Flugzeugwerke. Elle était à l'origine un fabricant de moteurs d'avion, d'où le logo: une hélice en mouvement sur fond des couleurs de la Bavière (bleu et blanc). On peut visiter le musée BMW à Munich.
  • Audi AG a son siège social à Ingolstadt en Bavière, et est une branche de la Volkswagen AG. En 1998, Audi fait l'acquisition de Lamborghini (ce qui me déçoit un peu!).
  • En 1909 Mercedes est fondée. L'étoile à trois pointes représente les trois voies que Gottlieb Daimler avait choisies pour ses moteurs : terre, mer et air. Le siège social est à Stuttgart.
  • Porsche AG est fondé en 1931 par Ferdinand Porsche, l’ingénieur qui créa la première Volkswagen (comme quoi tout est relié!). La société a aussi son siège social à Stuttgart.
Plus au nord, on retrouve:
  • Volkswagen, qui est fondée dans l'Allemagne nazie des années 1930 avec le projet de construire la voiture populaire (la Coccinelle - dessinée par Hitler!?!). Le siège social est à Wolfsbourg, une ville de Basse-Saxe.
  • Opel, créé en 1896 par Adam Opel. Opel appartient par contre, depuis les années 1920, au groupe General Motors. Le siège social est à Rüsselsheim, une ville allemande près de Francfort-sur-le-Main (Hesse). Le camion Blitz (l'éclair, le symbole d'Opel) a été produit en masse par Opel (et donc GM!!!) pour les troupes allemandes lors de la seconde guerre mondiale...
L'automobile: das Auto

samedi 3 novembre 2007

Jeter son argent par les serrures (poème naïf)

Clé dans serrure oubliée...
Oups! La porte s'est refermée!
Ouf! Nous avons l'autre clé!
Mais! Ça ne veut pas marcher?!

Carte de plastique dans la fente...
Bout de métal dans le trou...
Passent les minutes: quinze, puis trente...
Mais le pêne résiste à tout...

Un appel désespéré.
Bienheureux le serrurier:
Cinq minutes, cent trente Euros...
C'est quand même un p'tit peu trop!!!

* Le mécanisme de notre porte est des plus étranges: il n'y a pas de poignée à l'extérieur... Il faut ouvrir la porte avec la clé. Et pour la verouiller, il faut utiliser la clé à l'intérieur... Mais lorsqu'il y a une clé dans la serrure à l'intérieur, même si la porte n'est pas verouillée, il est impossible de l'ouvrir avec une autre clé de l'extérieur...

La clé: der Schlüssel

lundi 29 octobre 2007

Première lasagne allemande

Luca étant revenu de son périple italien (mais sans la fabuleuse Fiat Dune des années '80), nous en avons profité pour faire coup sur coup deux soupers entre amis... Un souper italien jeudi soir, avec des amis italiens, des farfalle panna e tonno, du sangiovese, des crêpes au sirop (c'est pas italien, mais c'est très très bon ;^p) et une discussion de trois/quatre heures sur la religion (nous avons des amis chrétiens, des vrais de vrais)- la soirée s'est terminée si tard qu'un de nos convives a manqué le dernier métro et a dû dormir sur notre sofa!

Enfin!

Et puis, samedi, première sauce bolognese, première lasagne en compagnie de JF - qui avait d'ailleurs apporté un excellent vin franconien pour l'apéro - et fin de soirée en explosions atomiques avec le Dr. Strangelove.

Deux hommes prêts à passer à l'attaque...

Cette semaine s'annonce plus ardue toutefois: je donne mon premier cours demain (finalement, je sais c'est quand/où!), je dois faire une présentation sur mes résultats vendredi et je pars pour le CERN la semaine prochaine... Ouf! Une chance qu'on a un jour férié jeudi ;^D (encore!).

Le souper (dîner, en France!): das Abendessen

vendredi 19 octobre 2007

L'Allemagne: verte?

C'est une question que je me pose depuis que je suis arrivée... J'avais en effet remarqué:
  • que je devais séparer mes ordures en 6, dont 5 bacs de recyclage: verre, plastique (dont le styromousse!) , papier, métal et... organique (vive le compost municipal!)
  • que les petits sacs de plastique ne sont pas automatiquement distribués avec achat ni nécessairement gratuits: la plupart des gens ont leurs sacs réutilisables
  • que la plupart des bouteilles (eau, jus, bière, ...) sont fortement consignées (10 à 25 cents) et que de nombreuses bouteilles sont en verre, ce qui permet leur ré-utilisation après lavage au lieu d'une refonte
  • qu'il y a une grande diversité/offre de produits bio dans les épiceries normales à des prix compétitifs (des produits laitiers à la bouffe pour chat!): les épiceries ont souvent leur marque maison bio
  • qu'on voit une éolienne de notre balcon (notez que je remarque vraiment des choses subtiles!)
Par contre, la grande majorité de l'électricité est produite au charbon ou par fission... Mais il y a de l'espoir! De un, les 19 centrales nucléaires allemandes vont être fermées d'ici 2020 (loi votée en 2000 par une coalition gouvernementale comprenant le parti vert) et remplacées par des énergies alternatives. De deux, nous avons aussi pu opter pour une option propre de notre compagnie: électricité garantie de source hydrolique, éolienne, solaire, biomassique ou géothermique.

Les Allemands consomment aussi beaucoup moins d'électricité que les Canadiens, champions toutes catégories! Mais les Allemands restent les plus grands consommateurs de pétrole en Europe et viennent en 4e place mondiale, après les États-Unis, le Japon (!) et la Chine. Les Allemands vouent un culte à l'automobile (ce sera d'ailleurs le sujet de ma prochaine chronique de Faits étonnants). De plus, beaucoup de maisons se chauffent encore au charbon!
















































En 2003AllemagneCanadaItalieÉtats-Unis
Population82 476 00031 510 00057 423 000294 043 000
kWh/habitant/an6200 16500530012400
Thermo
62%27%82%71%
Hydro4% 58%14%7%
Géo/Éol/Sol/Bio6%2%4%2%
Nucléaire28%13%0%20%

Conclusion? Hmm, je pense que c'est mitigé.

Le courant électrique: der Strom

dimanche 14 octobre 2007

L'automne en Bavière

Petit tour dans les pré-Alpes dimanche dernier (près de Schliersee - à ~100 km au sud de Munich), afin de voir à quoi ressemble la forêt d'ici en automne. Moins de couleurs qu'au Québec - on s'y attendait! - mais tout de même très agréable!

Un endroit pas touristique, plein de vrais bavarois avec leur chapeau traditionnel, des petits villages entassés sur le bord des lacs, une odeur d'air frais qui picote les narines et qui rend heureux: une belle journée, quoi !


Près du sommet, une petite cabane en bois nous attendait, où la plupart des randonneurs semblent s'arrêter... pour boire une bière. Sacrée Bavière va!


Autres nouvelles en bref, dans le désordre:
  • Je devrais enseigner cette session (la mécanique). Or, la session commence demain et je n'ai toujours pas de nouvelles: quand ? Comment? Où?
  • Luca est en Italie pour de la paperasse (demande de financement)... Croisons-nous les doigts!
  • Il va sûrement ramener plein de choses délicieuses :-D
  • Notre appartement est maintenant vert et minou est contente: plein de nouvelles petites feuilles à croquer!
  • C'est officiel! Je suis au Québec du 19 décembre au 3 janvier!
L'automne: der Herbst

mardi 9 octobre 2007

Tchi-ching!

En ouvrant la boîte à lettres hier, une surprise m'attendait. C'était la GEZ. Je dois leur payer 17 euros par mois.

Pourquoi?

J'ai une radio. Et j'ai aussi depuis peu succombé à mes désirs cinématographiques en achetant une télé et un dvd seconde main. Et j'ai un ordinateur avec accès à internet. En Allemagne, l'information se paie à la pièce.

Oui, oui, au Kénéda aussi, via les impôts - il n'y a rien de gratuit, non? Et certaines personnes trouveront peut-être plus juste que ceux qui regardent la télé la paient*.

Mais la radio?

Et il faut déclarer: oui/non, j'ai un réveil-matin qui peut jouer la radio, oui/non, j'ai une radio dans ma voiture, oui/non j'ai une radio au travail ! Et ils inspectent!

Je trouve ça malsain, moi, que le moyen le plus cheap de communication globale en cas d'incident/de panne/d'élections doive être payé de facon individuelle. Il me semble que certaines informations devraient être gratuites, i.e. payées par l'ensemble de la communauté, afin que les plus pauvres ne se posent pas la question: pain ou politique? Bref, il me semble que la radio est un service essentiel.

Qu'en pensez-vous???

* Au fait, j'ai entendu dire que la télé hertzienne disparaîtrait d'ici quelques années (5?) au Canada, i.e. qu'il ne serait plus possible de ne PAS avoir le câble/satellite. En d'autres termes, il faudrait absolument faire appel à une compagnie et payer pour regarder la télé.

La télévision / la radio: das Fernsehen / das Radio

samedi 6 octobre 2007

Regensburg / Ratisbonne


Petite pause sur la folie de la plus grande fête foraine du monde, retour au tourisme... Dimanche dernier, nous sommes allés à 100 km au nord-est de Munich visiter Regensburg (Ratisbonne), dont la vieille ville est classée patrimoine mondial de l'UNESCO - et il est facile de comprendre pourquoi!


La ville a été épargnée pendant la seconde guerre mondiale (alors que les villes de Munich et Berlin ont été démolies à environ 70 et 99%, respectivement!); le point d'attraction central est le pont médiéval en pierre (Steinerne Brücke) construit au XIIe siècle et qui enjambe sur 300 mètres le Danube pour mener près de la cathédrale gothique. Les rues sont en vieux pavés, les maisons, de toutes les couleurs, des tours et des sculptures poussent un peu partout - et c'est sans parler de l'odeur de saucisses fraîches qui émane de la cheminée d'une fabrique de charcuteries qui date de la même époque que le pont!

On n'a pas pu résister... Saucisses, choucroute, bière et un coucher de soleil sur le Danube...
La saucisse (grillée): die Bratwurst

mercredi 3 octobre 2007

L'Oktoberfest... en chiffres

L'Oktoberfest, appelé couramment le wies'n entre Bavarois, a été fêté pour la première fois en 1810 en l'honneur du mariage entre Ludwig I et Thérèse de Bavière (pour cette raison, la place de l'Oktoberfest se nomme le Theresenwiese)

  • Il a été annulé 24 fois dans l'histoire en raison de la guerre ou du choléra par exemple
  • Il commence maintenant généralement 16 jours avant le premier dimanche d'octobre
  • 14 tentes (immenses!!!) sont montées pour l'occasion par les 6 brasseurs de Munich autorisés à y vendre de la bière (Paulaner, Augustiner, Pschorr, Löwenbräu, Hofbräu et Spaten)
  • Plus de 6.5 millions de personnes sont attendues cette année
  • 1600 serveurs y travaillent (qui transportent habituellement environ 10 litres de bière d'un coup!)
Une serveuse venant d'apporter 8 litres de bière
  • Il y a 100000 places assises (la bière n'est en principe servie qu'aux gens assis)
  • Il est très difficile d'avoir une place assise le soir dans une tente sans réservation (les réservations commencent en mars, soit environ 7 mois avant!), mais il y a aussi des places assises dans des biergarten autour des tentes
  • Plus de 6 millions de litres de bière sont bus
  • Plus de 400000 saussices et 500000 poulets rôtis sont mangés (le poulet rôti d'ici est d'ailleurs excellent, miam miam!)
  • Toute cette folie engendre 1000 tonnes de déchets
  • Toute cette bière nécessite l'installation de plus de 2000 toilettes (et encore, j'ai attendu en file!) et d'urinoirs géants
Le poulet rôti: das Brathendl (en Bavière) ou das Brathähnchen (ailleurs)

mercredi 26 septembre 2007

La confiance

Je me devais de remédier à la pénurie de chroniques de type Faits étonnants: pour reprendre le rythme, en voici donc une boulimique, pleine de tirets, de parenthèses et de digressions - bref une rubrique pleine de phrases qui n'en finissent pas (des phrases à la Marcel Pet - mais avec moins de vocabulaire! -, cet auteur encensé par la critique et déjà mentionné dans la chronique Harry et moi).


Bref: la confiance. Pour se mettre en contexte, il suffit de se reporter quelques semaines en arrière, à une époque où je ne pouvais encore goûter aux plaisirs de la connection internet qu'au bureau, et encore seulement furtivement - entre deux simulations par exemple, ou durant la pause du dîner au risque de projeter des miettes de pain partout à l'intérieur du clavier. J'attendais impatiemment mon modem. Un de ces matins, donc, un postier allemand bien intentionné arrivait rue Carl-Orff-Bogen avec un paquet à la main. On se l'imagine marchant d'un bon pas, ralentissant graduellement en arrivant sur le perron, le doigt se dépliant promptement et se tendant vers la sonnette, mû par l'automatisme du livreur. Quand, soudain, "Scheiße! Die Klingel ist defekt!" - on se rappelera que c'est un postier allemand - ou en d'autres termes: "Ventre-saint-gris! La sonnette est défectueuse!" (notez au passage l'originalité des interjections allemandes). Que faire? Le problème semble insoluble, mais notre postier est plein de ressources et trouve bientôt la meilleure solution, qu'il exécute sans plus attendre. Son rôle dans l'histoire maintenant terminé, on peut à présent se l'imaginer guilleret et disparaissant peu à peu dans une pénombre grandissante. C'est fait?

Plan suivant: j'arrive du travail et je trouve un petit papier dans la porte. On se rappelle que j'attends un modem. Le papier est évidemment du charabia pour moi, mais je parviens à isoler le mot Paket, ce qui me procure un petit frissonnement de joie intérieure qui survient chaque fois que je comprends un mot nouveau dans le foisonnement dénué de sens que forment les lettres environnantes. Habituée aux idées québécoises, je comprends qu'après une première tentative ratée, le colis devrait m'être livré dans les prochains jours. Mais un jour passe, puis deux, ... Rien. Je prends alors une grave décision, celle de m'initier en allemand à un sport que je n'aime déjà pas pratiquer en français: le service à la clientèle. Je téléphone donc. Surprise! Pas de messages publicitaires en boucle, pas de reprises langoureuses au saxophone de vieux succès de la pop, seulement un "Hallo?"... Et blablabla, je n'ai pas reçu le Paket, et blablabla, mais si, nous avons remis votre Paket, et blablabla, mais à qui, je ne l'ai pas reçu, et blablabla, à un de vos voisins. "Pardon??? Vous avez donné mon Paket à un inconnu?" "Genau".

J'ouvre ici une parenthèse sur le mot "Genau", qui signifie "Exactement": c'est le premier mot que j'ai réussi à isoler du discours allemand; il est tellement utilisé! Je me promenais et tout ce que j'entendais, c'était: "Genau". Dans le parc, "Genau". À l'épicerie, "Genau". Dans les toilettes publiques, "Genau". J'avais la même sensation que doit ressentir John Malkovich lorsqu'il entre dans sa propre tête dans le film "Being John Malkovich", si vous voyez ce que je veux dire. Fin de la parenthèse.

Donc, nous sommes au téléphone. On a remis mon colis à un étranger. Il semble que ce soit tout à fait normal! Après avoir demandé le nom de l'étranger en question et avoir abusé du temps (et des ressources linguistiques!) de certaines personnes sympathiques de notre immeuble, nous avons enfin trouvé Monsieur X et le colis. Pas dans un appartement sur le même étage que le nôtre. En fait, même pas dans le même immeuble. Quelque part, sur notre rue. Le colis était intact.

Ici, les gens semblent se faire confiance. J'ai vu des (belles) bicyclettes sans cadenas. On entre, comme ailleurs en Europe d'ailleurs, dans le métro et l'autobus librement - les billets doivent être achetés à l'avance (je n'ai vu des contrôleurs qu'une fois). Est-ce que ça serait possible à Montréal?
La confiance: das Vertrauen

dimanche 23 septembre 2007

Berlin, bière et Sting

Ouf! Une semaine très intense vient de se terminer! Quatre jours de conférence à Zeuthen, près de Berlin, ça veut dire quatre jours de lever très très tôt (e.g. 5.00 mardi matin pour prendre l'avion), de remplissage de cerveau dès 8.30 et parfois jusqu'à 19.00, de souper entre amis/nouvelles connaissances, de dodo très tard...! Mais ça m'a permis 1-de revoir Sylvie et David, mes alter ego de physique (on a fait notre bacc ensemble, on a eu notre doc à un mois d'intervalle, on est déménagé en Allemagne pour un postdoc dans ATLAS, on est en couple avec un physicien, etc ;-D) (c'était cool!), 2-d'apprendre des choses et/ou de maintenant savoir comment les apprendre et 3- d'avoir un aperçu de Berlin, en une soirée express avec Sylvie, David et leur clique d'Hambourg :-p Je dois absolument retourner à Berlin, il y a tant à y voir et à y faire!


Sylvie, David et moi devant la Porte de Brandebourg (Brandenburger Tor)


Le parlement d'Allemagne (Bundestag)


Une partie du mur de Berlin, dont on peut encore suivre le tracé sur le sol dans la ville

De retour le vendredi soir et malgré un corps rompu de fatigue, j'ai quand même affronté le samedi-premier-jour-de-l'Oktoberfest en compagnie d'amis de Munich dont deux s'apprêtent à déménager pour toujours en Australie... Il faisait beau et chaud, l'Oktoberfest était plein à craquer, nous avons dû battre en retraite dans un biergarten non loin de là (et tellement beau, plein d'arbres!) pour pouvoir enfiler le litre de bière traditionnel.

Marie, fatiguée mais heureuse, devant son litre de bière dans un biergarten...

Après une brève sieste sur le divan d'un ami italien qui nous invitait à souper, nous avons fini la journée dans le parc olympique, question d'écouter Roxanne, So lonely et autres chansons mythiques de The Police qui faisait un petit retour sur scène... Pour les friands d'Oktoberfest, il reste encore deux bonnes semaines, je devrais avoir le temps de commenter un peu plus...
Ahhh, et maintenant? Dodoooooooooooooooooo....
La fatigue: die Müdigkeit

dimanche 16 septembre 2007

Cours d'allemand, romantisme et traumatisme...

Ça y est! J'ai commencé à suivre des cours d'allemand privés, à raison de trois heures par semaine. Les cours sont dispendieux, mais efficaces - j'espère un jour pouvoir avoir une conversation normale :-D Il me faut apprendre le vocabulaire, qui ressemble un peu à l'anglais, mais surtout les déclinaisons (dans le style du latin, mais un peu plus léger), ce qui ne me semble pas très évident... Nous verrons!




Ce dimanche, nous avons profité du beau temps pour aller faire un tour dans les Alpes à côté de la frontière autrichienne afin d'aller voir le chef-d'oeuvre style conte de fées du roi Ludwig II - un roi de Bavière déclaré fou et mort de façon plus que mystérieuse (avec son psychiatre): le neuschwanstein. Un après-midi rempli d'autobus de japonais (1000000 de visiteurs/an!), de randonnée en montagne (beaucoup moins de touristes!), de photos, c'était vraiment beau bien qu'il semble impossible d'obtenir les mêmes prises de vue que sur les cartes postales... Si ce n'était du cadavre - en - train - de - se - faire - couvrir - d'un - drap - blanc que nous avons croisé sur le chemin du retour et qui m'a disons, hmm, un peu traumatisée pour faire dans l'euphémisme, tout aurait été fantastique...
Le château: das Schloss

vendredi 7 septembre 2007

Les habits traditionnels

Si la ceinture fléchée et la chemise à carreaux peuvent encore être vus à l'occasion d'une cabane à sucre ou du carnaval de Québec, il est quand même rare de voir un passant coiffé de la tuque du Patriote... Ici, les habits traditionnels sont encore portés pour les grandes occasions - il est donc tout à fait normal de croiser un couple habillé bavarois dans le métro, lui en lederhosen avec les bas et le chapeau approprié, elle en dirndl.



Un peu comme le kilt en Écosse, les habits traditionnels (ou Tracht) sont vendus dans de nombreuses boutiques et sont portés avec fierté. L'Oktoberfest est une occasion, semble-t-il, de mettre son dirndl, que l'on soit bavarois ou pas. Certains sont moins traditionnels que d'autres: le dirndl sexy ("mini-dirndl") avec jupe très courte et bustier push-up semble très populaire, ce qui fait un peu penser à une version danseuse de Heidi, et pas dans le genre ballet (bon, ok elle est Suisse, mais vous voyez le genre)...!

Les vêtements: die Kleidung

jeudi 6 septembre 2007

Avion, train, auto ou comment profiter de la proximité européenne...

Avion: Aller-retour Munich-Genève en une journée le 29: petit saut au CERN pour remplir de la paperasse et assister à une conférence (fait cocasse qui ne m'a pas fait rire: la conférence a finalement été convertie à la dernière minute en conférence téléphonique, ce qui a rendu ma présence au CERN superflue!). Lever à 5h40, coucher à 12h30. Mais j'ai pu manger un bout de gruyère en compagnie d'un ami (P-A) et faire le plein de livres en français à l'aéroport (c'est cher la Suisse!!!).

Train: de nuit, vendredi dernier, de Munich à Bologna et re-train de Bologna à Imola. Sept heures de train, six personnes dans un compartiment -> six lits minuscules, mais j'ai quand même dormi! On a donc passé samedi, dimanche et lundi matin en Italie! Au menu: souper chez la mamma, grosse épicerie italienne (du vin, de l'huile, du vinaigre, des bescuits, des conserves ...!) pour ramener en Allemagne (et des petits pots de sauce tomate de la nonna), plage dimanche (oh oui! l'eau était chauuuuude!!!), excellente bière belge et molte chiacchere (i.e. un petit brin de jasette) dans le pub de Pino, coupe de cheveux chez Alfredo (pourquoi pas!), piadina et bombolone...



Auto: lundi, 620 km à travers les Alpes, de Mordano à Munich, en passant par l'Autriche... De 30 à 10°C dans l'ancienne auto du nonno, une vintage pour faire de 'vieille' un qualificatif dans le vent (ça, c'est une expression vintage ;-D). Ce qui fait que maintenant, on a une voiture dans notre super garage souterrain! On va donc pouvoir aller grimper quelques montagnes si le coeur nous en dit!
Retour pré
vu en Italie: mois d'octobre.

Bref: je profite pour la première fois de ma 'centralité' et...
j'aime
ça!

Le train/ l'auto / l'avion: der Zug / das Auto / das Flugzeug

dimanche 26 août 2007

Ping-pong

On est semble-t-il très chanceux: il fait toujours beau la fin de semaine! On a donc été faire un petit tour au marché en plein air au centre de Munich (le Viktualienmarkt - recommandé pour les spécialités, pas pour les prix!!!), question de se faire des provisions d'hommous, cette délicieuse tartinade de pois chiches/sésame/ail/huile d'olive/citron qui me maintenait en vie environ 20% du temps à Montréal... Je n'en ai pas trouvé ailleurs qu'au marché à Munich et encore, ils y mettent de la mayonnaise (!!!) , ce qui le rend plutôt fade... J'aimerais bien m'en faire moi-même mais - hélas! - les pois chiches sont aussi absents des supermarchés...

Un étal de fruits au Viktualienmarkt

Nous avons aussi acheté un billet de train pour aller en Italie la fin de semaine prochaine... Yéééé! Et... des raquettes de ping-pong! Je croyais que le ping-pong était une passion asiatique, mais je m'étais manifestement trompée: il y a des tables de ping-pong (tischtennis) partout dans Munich, dont trois tables juste à côté du département de physique, trois encore dans le parc de mon quartier et une... dans la cour privée de notre immeuble! Alors, on a passé la fin de semaine là, Luca à se rappeler sa grandeur passée et à retrouver avec allégresse le secret des coups brossés, moi à subir de cuisantes défaites... Bref, on s'est bien amusé ;-pEn pleine action, dans la cour arrière...

Les pois chiches: die Kichererbsen
Le ping-pong: das Tischtennis

depuis le 27.09.2007

D'où venez-vous cette semaine?

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