dimanche 30 mars 2008

Arbres de Pâques

Les Allemands semblent beaucoup aimer les arbres de Noël: les kiosques dans les marchés de Noël regorgent de boules en verre peintes à la main, de petits personnages en bois, etc. Mon beau sapin est d'ailleurs une traduction de la chanson allemande O Tannenbaum... Alors quoi de plus naturel que de saisir l'occasion de décorer les arbres à chaque fête chrétienne? À Pâques, on vide et peinture des œufs, on les accroche sur les arbres du jardin et voilà! Un arbre de Pâques!

Un arbre de Pâques chez le voisin...

Un autre fait étonnant est que l'on peut acheter des œufs crus dont la coquille est colorée: la teinture ne se dissous pas dans l'eau lors de la cuisson... On obtient donc des œufs à la coque mauves, verts, bleus... Et ce n'est pas seulement à Pâques... La cafétéria de l'université vend des oeufs à la coque multicolores à l'année longue... Miam miam! Un œuf vert!

Joyeuses Pâques! Frohe Ostern!

mardi 25 mars 2008

Tempètes de neige

Eh oui, moi qui me vantais de voir des fleurs et de jouer au ping-pong dehors! Il a neigé presque tous les jours cette semaine! Et une tempète de neige avec des éclairs et du tonnerre, je n'avais jamais vu ça!

Mais attention! Je ne me plains pas: j'aurais trop peur de me faire détester par tous les québécois qui ont subi un hiver historique! C'est d'ailleurs pour ça que j'ai écrit "tempète" et pas "tempête" (notez que la prononciation québécoise est requise pour comprendre toute la puissance virile de l'accent circonflexe).

J'aurai donc vu quelques flocons et mes bottes en mouton m'auront servi quelques jours :-p

samedi 22 mars 2008

Le départ de Rose-Aimée

Après 93 ans de vie active, ma grand-maman nous a quittés mercredi... J'ai toujours été secrètement fière de ma grand-mère, non seulement de sa forme incroyable (elle montait les étages à pied avec l'épicerie et charriait toujours des brouettes pleines de terre à 80 ans!), mais aussi, disons, d'un certain non conformisme aux stéréotypes féminins de son époque: elle aimait mieux travailler dehors que dedans, les deux mains dans la terre; jeune, elle conduisait des chevaux récalcitrants par la bride, comme ses frères... elle avait de la volonté et n'avait pas froid aux yeux! Je ne sais pas où elle est partie ni même si elle est partie quelque part, mais si c'est le cas, je lui souhaite un grand jardin - elle aurait aimé ça.

samedi 15 mars 2008

FC Bayern !

Trouver des billets pour aller voir le FC Bayern, une des meilleures équipes européennes, jouer à l'Allianz Arena relève de l'exploit, mais on y est parvenu! Imaginez, pour ceux qui aiment le foot, avoir la possibilité de voir Luca Toni, Frank Ribéry, Miroslav Klose, Lukas Podolski, Zé Roberto et Oliver Kahn jouer dans la même équipe...


L'Allianz Arena, près de notre appart, illuminé de rouge pour le match du Bayern. Le stade est illuminé de blanc lorsque la nationale allemande joue et de bleu lorsque le TSV1860, l'autre équipe de Munich, y dispute un match. Lorsqu'il n'y a pas de match, il change de couleur toutes les trente minutes...


Frank Ribéry se réchauffe...

Il faut dire que ce n'était pas un match de la saison régulière, mais un match de la coupe UEFA contre une équipe belge (Anderlecht). Et d'après les règles de ce tournoi, comme le Bayern avait déjà battu Anderlecht en Belgique 5-0, il fallait que le belges battent l'équipe allemande au moins 5-0 pour ne pas être éliminés. Alors le Bayern était relax, très relax... Un peu trop même... Ils ont perdu 2-1 :-(
Et plusieurs joueurs étoiles se sont reposés sur le banc, dont Toni, qui était disqualifié pour le match: trop de cartons jaunes dans les parties précédentes...


Une autre occasion manquée pour le Bayern...


Luca et moi à la fin du match - photo prise par Jean-François, qui était avec nous..

Aller à l'Allianz Arena était quand même une expérience en soi, et voir Frank Ribéry déjouer la défense, agréable. Mais le match m'a déçue, je devrai en voir un meilleur...

jouer au soccer (foot!): Fußball spielen

dimanche 9 mars 2008

Cogner pour dire bravo

La première fois, c'était durant mon entrevue, au mois de mai de l'année dernière. Je devais faire une présentation sur mon sujet de doctorat. À la fin d'une conférence, on s'attend à une séance de questions, bien sûr, mais aussi habituellement à des applaudissements ou parfois, comme au CERN, à rien du tout. On peut s'attendre à ça, mais pas à un tonnerre de coups de poing sur une table! En Allemagne, lorsqu'on a à portée de poing une table, un mur ou une porte, on n'applaudit pas: on cogne! C'est quand même vrai que boum boum boum, ça fait plus de bruit que clap clap clap!

Le poing: die Faust

Freiburg im Breisgau

Je viens de revenir à Munich, après une semaine de conférences à Freiburg (à 70% en allemand!)... La ville, à la frontière de la France, n'est qu'à environ 270 km de Munich, mais il aura fallu 4h30 de train pour y aller! C'est qu'entre Munich et Freiburg, il y a la Forêt-Noire et que les trains rapides ne la traversent pas...


Une place piétonne à Freiburg

Freiburg est très jolie avec ses rues piétonnes aux pavés inégaux bordées de minuscules canaux (qui servaient à abreuver les animaux et nettoyer les rues). Il faut donc faire attention de ne pas se tremper les pieds par mégarde: il est d'ailleurs dit qu'un homme mettant le pied dans un canal par erreur devra épouser une fribourgeoise!



Le Münster et la porte de Schwaben. Sur la photo du bas, on voit un exemple de canal entre le trottoir et la rue...

Freiburg est aussi reconnue pour être la ville la plus ensoleillée d'Allemagne (même si ça n'a pas vraiment paru pendant que j'y étais: il a même neigé!). Les sources thermales de Baden-Baden ne sont pas très loin et le soleil permet le développement des vignes de pinot (blanc, gris ou noir), de riesling (hmmm) et d'un muscat assez savoureux (j'en ai d'ailleurs ramené quelques bouteilles). De plus, la Forêt-Noire est facilement accessible... Je pense bien y retourner pour faire une petite vacance :^)

Le vin: der Wein

dimanche 2 mars 2008

Comment parler de l'horreur?

Comment parler de Dachau, le premier camp de concentration Nazi (ouvert en 1933 à quelques kilomètres au nord-ouest de Munich), le camp modèle d'après lequel tous les autres ont été bâtis, celui où les SS allaient faire leur formation?



Arbeit macht frei ("le travail rend libre"), c'est la maxime d'un cynisme outrageant que l'on peut lire sur la porte grillagée, porte que plus de 200 000 prisonniers auront franchie avant la libération du camp, le 29 avril 1945: juifs, homosexuels, handicapés, russes, artistes non conformes à l'art nazi, opposants au régime...



Environ 40 000 personnes mourront torturées, exécutées sommairement, de faim, d'extrême épuisement, du typhus, mordues par des chiens, électrocutées sur les clôtures, par suicide, ..., avant d'être brûlées dans les fours crématoires. D'autres cadavres seront simplement laissés là, en tas ou dans les trains de marchandises qui les amenaient au camp.

Environ 40 000 personnes. Et ça, c'est le chiffre officiel, qui ne comprend pas les personnes envoyées par la Gestapo pour subir le traitement spécial. On ne saura jamais vraiment combien.

Le but du camp? Détruire l'humanité des prisonniers par la torture, les ordres absurdes et/ou contradictoires, le travail extrême, la privation de nourriture, enfin toutes les méthodes possibles et imaginables.



Le camp comportait 32 baraques dans laquelle s'entassaient les prisonniers: chacune avait été prévue pour 200 prisonniers - chacune en contiendra 2000. Impossible de s'échapper: il aurait fallu déjouer les gardes et leurs chiens, franchir une tranchée, passer la clôture électrifiée, et échapper aux spots des miradors et aux mitraillettes.

Comment faire passer cette idée de l'horreur à une époque où les gens mangent avec appétit en regardant les reportages sur la guerre au télé-journal?

La guerre: der Krieg

depuis le 27.09.2007

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